Mal des transports, comment y remédier ?

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Trucs et astuces contre le mal des transports :

Tout d’abord, savez vous que 3 millions de personnes en souffrent ? Selon l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament), les enfants âgés de 2 à 12 ans seraient les plus touchés.

J’ai fait partie de ces 3 millions de personnes pour qui voyager se révélait être un véritable calvaire. Les voyages me procuraient pâleur, sueurs froides et vomissements et mon père dans la mesure de possible roulait la nuit.

Aussi, les virages successifs pour accéder aux sports d’hiver, les voyages scolaires en bus… étaient prétexte à ces fameuses nausées montant progressivement. Je me rappelle encore cette traversée cauchemardesque d’une mer déchaînée, pour l’Angleterre avec ces fameux « hovercraft » !

À qui la faute ? à notre oreille interne qui regroupe 2 organes sensoriels distincts :le vestibule, organe de l’équilibration et la cochlée, organe de l’audition.
La source auditive informe que nous sommes en mouvement tandis que la source visuelle donne l’information contraire. Le vestibule a du mal alors à s’équilibrer ce qui va nous procurer des nausées : ce fameux mal des transports.

Si le mal des transports est bien connu des docteurs, il reste mystérieux : pourquoi le vestibule de certains a du mal à s’équilibrer ?
D’après ce que l’on sait, ce n’est pas héréditaire…Ouf ! Sauf que si les 2 parents y sont sensibles, il y a de fortes chances pour que notre enfant connaisse aussi ce désagrément.
Ce mal d’origine neurologique prendrait aussi racine dans notre esprit d’après le Dr Guého, médecin généraliste pour qui la nausée peut se transmettre d’un individu à un autre, à la manière d’un bâillement…étonnant, non ?

Comment bien faire voyager son enfant en lui évitant le mal des transports  ?

  • Bien le faire dormir. Un bon sommeil, c’est un vestibule moins sensible.
  • Se divertir. Prévoyez des jeux oraux à faire en famille, comme le « ni oui, ni non », allumez la radio, diffusez un audio-livre si vous êtes en voiture. Par contre, sachez que la lecture et autres écrans pendant le voyage sont à éviter absolument au risque d’aggraver les symptômes.
  • Choisir la bonne place : il y a des places meilleures que d’autres, car plus stables. En voiture, la place avant – quand on a l’âge ! – est à privilégier.  En car, les places avant sont recommandées. En train, préférez le sens de la marche. En bateau, c’est au centre que vous virez votre voyage au mieux car c’est là que vous aurez le moins de mouvements contraire entre la tête et le corps .
    Aussi, l’utilisation d’un oreiller ou d’un appui-tête est un plus car il lui aidera à maintenir sa tête aussi immobile que possible !
  • Fixez sa vision sur un objet stable. Par exemple, lui faire regarder l’horizon.
  • Prendre l’air. Ouvrez les fenêtres si vous êtes en voiture, afin de laisser l’air circuler et éviter les chaleurs. Faire porter des vêtements amples à votre enfant peut être un idée complémentaire.
  • Faites le manger, léger. Contrairement à ce qu’on pense souvent, voyager le ventre vide limiterait les risques de vomissements.
    Cette information est totalement fausse ! 
    Les spasmes de l’estomac et l’hypoglycémie accentuant le malaise. Il faut prendre un repas léger à base d’aliments solides : féculents, banane, tartines au petit déjeuner. Un repas léger et non gras. Privilégier le gingembre ! reconnu par l’Organisation mondiale de la santé  pour lutter contre ce désagrément.

En conclusion :

Pour finir, si, (et seulement si), ces solutions ne viennent pas à bout de vos nausées, utilisez des antihistaminiques (médicaments sans ordonnance) ou de la scopolamine (médicament avec ordonnance). Ces médicaments s’utilisent en prévention, 30 minutes à 1 heure avant le départ.